« Peut-être que l’année prochaine j’irai à Marseille », annonce le pape François

Le projet est sur le métier depuis plusieurs années. Interrogé par le quotidien espagnol ABC, François a annoncé qu’il comptait se rendre à Marseille dans le courant de l’année 2023.

« Peut-être que l’année prochaine j’irai à Marseille pour la Rencontre méditerranéenne », assure ainsi le pape, dans cette interview réalisée par deux journalistes espagnols mardi 13 décembre et publiée dimanche 18. La cité phocéenne doit en effet accueillir une rencontre des évêques Méditerranée, dont la date précise n’a pas encore été fixée, un an après celle organisée à Florence, et trois ans après une première édition à Bari, en Italie.

Dans son entretien, le pape précise qu’il ne s’agira pas d’un « voyage en France ». « Mon premier choix a été de visiter les petits pays d’Europe, insiste François. Je ne suis allé dans aucun grand pays d’Europe. Je suis allé à Strasbourg, et pas pour la France, mais pour visiter les institutions européennes. » En 2014, le pape s’était rendu pour quelques heures au Parlement européen et au Conseil de l’Europe.

Une question abordée entre Emmanuel Macron et le pape

Selon nos informations, aucun passage à Paris n’est prévu au cours de cette visite, qui consisterait à un aller-retour dans la journée. L’idée d’un déplacement à Lourdes, où il avait été envisagé d’organiser un voyage de François pour célébrer la fin de la pandémie de Covid-19, ne semble pas non plus à l’ordre du jour.

Ce projet de voyage à Marseille a été abordé à plusieurs reprises récemment, au cours d’entretiens entre le pape et l’archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline, mais aussi entre le cardinal Pietro Parolin et la première ministre Élisabeth Borne, le 27 octobre à Paris. Selon nos informations, le pape et Emmanuel Macron ont également évoqué ce projet le 24 octobre.

Dans un entretien à La Croix, paru le 11 août, le cardinal Jean-Marc Aveline évoquait l’intérêt du pape pour la ville de Marseille et la région méditerranéenne : « Je sens bien que la question de la Méditerranée lui tient à cœur ; peut-être que cela nous vaudra l’occasion d’une visite à Marseille… Lors d’une discussion avec lui, j’ai d’ailleurs compris qu’il aimait Marseille parce qu’elle est sur une ligne de fracture qui est aussi un espace de rencontre : à la fois porte de l’Orient et porte de l’Occident. »

En février 2022, le pape François avait également prévu de participer à une rencontre des évêques et des maires de la Méditerranée, à Florence. Mais il avait été annulé à la dernière minute en raison de la présence à Florence de personnalités jugées indésirables par le pape, dont l’ancien ministre italien Marco Minniti, à l’origine, en 2017, d’un accord financier avec le chef d’une milice libyenne afin de faire diminuer les arrivées de migrants sur les côtes italiennes.

« L’Église ne se gouverne pas avec le genou, mais avec la tête »

Dans cet entretien à ABC, le pape François est également interrogé sur son état de santé et une éventuelle renonciation. « L’Église ne se gouverne pas avec le genou, mais avec la tête », insiste François, évoquant la douleur qui le contraint fortement dans ses modes de déplacement depuis plusieurs mois.

Pour la première fois, le pape affirme également qu’il a signé, dès le début de son pontificat, une lettre de renonciation, en prévision de problèmes de santé qui l’empêcheraient totalement de gouverner. La lettre a été remise au secrétaire d’État de l’époque, le cardinal Tarcisio Bertone. « J’ai signé la démission et lui ai dit : “en cas d’empêchement médical ou autre, voici ma démission. Vous l’avez” », affirme François. Une telle lettre avait déjà été signée par certains de ses prédécesseurs.

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *